Colloque, 22 septembre 2016

Raconter un monde «à peine moins mystérieux que Mars ou la Lune». La révélation scientifique dans «L’exploration sous-marine» (1953) de Philippe Diolé

Myriam Marcil-Bergeron
couverture
Lectures de l’exaltation et du débordement, événement organisé par Ariane Gibeau, Maude Lafleur et Myriam Marcil-Bergeron

«Dans L’aventure sous-marine, premier récit qu’il consacre à la plongée en scaphandre autonome, Philippe Diolé affirme que “ceux qui une fois se sont laissés prendre aux profondeurs de la mer ne redeviendront jamais des terriens”. À l’instar des ingénieurs, des scientifiques et des militaires ayant créé, après la Deuxième Guerre mondiale, le groupe d’étude et de recherche sous-marine au sein de la marine française, Diolé s’enthousiasme pour les progrès de la recherche océanographique. Il considère le scaphandre à détendeur automatique, perfectionné par Jacques Yves Cousteau et Émile Gagnant, comme un instrument destiné à transformer l’être humain puisque: “c’est l’explorateur lui-même, son comportement dans la mer, ses possibilités de déplacement et d’intervention qui se sont trouvés modifiés”. Diolé n’est pas le seul à écrire sur ces plongées et à souhaiter faire découvrir au grand public un milieu méconnu et le fonctionnement de l’équipement nécessaire. Les récits de plusieurs pionniers de l’exploration sous-marine en France sont publiés dans les années 50.

Pourtant, si ces publications témoignent d’une période effervescente pour l’océanographie, rendent compte des motivations ayant contribué à façonner cette discipline et à l’institutionnaliser en France, elles n’ont pas ou très peu été étudiées jusqu’à maintenant.»

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