Accéder aux richesses du Cercle de feu à l’aide d’un système de train léger
L'entreprise d'exploration minière KWG Resources espère construire un système ferroviaire entre le Cercle de feu et Nakina, sur les terres dont elle est propriétaire.
Photo : KWG Resources
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
L’entreprise KWG Resources, qui possède une part du Cercle de feu du Nord de l’Ontario, pense avoir trouvé une solution au problème qui ralentit le développement économique dans la région depuis plus d’une décennie.
Initialement, l’entreprise a demandé à une de ses filiales, Canada Chrome Corp, de développer un système ferroviaire pour poids lourds afin de transporter le minerai jusqu’aux raffineries situées à des centaines de kilomètres.
On nous a demandé de construire un système comme ceux qu’on voit dans la région de Sudbury
indique le directeur de Canada Chrome Corp, Tony Marquis.
L'étude réalisée par les ingénieurs de Rail Veyor technologies a toutefois démontré qu’un système de train léger serait une meilleure solution.
C’est une idée complètement différente, mais qui répond tout de même à nos critères
, explique M. Marquis.
C’est abordable, moins invasif pour l’environnement, et flexible.
Le système de train léger serait déposé à la surface des roches. Contrairement au système de train lourd considéré jusqu'à maintenant, la construction du chemin de fer ne viendrait pas perturber la géologie de la région.
L’entreprise estime également que ce système est le plus avantageux financièrement.
Selon ses calculs, le transport par camion coûte 0,37 $ par tonne, par kilomètre, tandis que le transport par train lourd ou train léger coûte 0.03 $ ou 0.01 $, respectivement.
Le système de transport est conçu pour transporter 10 millions de tonnes de chromite annuellement sur une distance de 338 kilomètres et coûtera plus de 700 millions de dollars à construire.
Prêts pour la prochaine étape
La prochaine étape est d’obtenir les autorisations des Premières Nations à qui les territoires appartiennent.
Les communautés autochtones concernées ont reçu notre proposition, mais n’ont pas encore émis de commentaires
, précise le directeur de Canada Chrome Corp.
Le développement du Cercle de feu divise les Premières Nations de la région.
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Certaines d’entre elles accueillent d’un œil favorable les investissements et le développement d’un système de transport qui pourra les relier au reste de la province.
D’autres communautés insistent qu’elles n’ont pas été adéquatement consultées et demandent de cesser toute activité dans la région jusqu’à ce qu’une étude d’impact environnemental soit réalisée par un groupe autochtone.
De l’électricité pour cinq communautés autochtones éloignées
Chose certaine, l’arrivée d’un système de transport léger changerait le quotidien des résidents de la région.
Déjà, Canada Chrome Corp compte étendre le réseau d’électricité pour alimenter sa future mine et son projet de système de train léger.
Le réseau pourrait donc éventuellement alimenter cinq Premières Nations isolées de la région : Marten Falls, Webequie, Eabametoong, Neskantaga et Nibinamik.
Nous devons bâtir ce corridor de transport en partenariat avec les communautés autochtones.
L’Ontario travaille également pour construire de l’infrastructure de transport dans la région. Or, trois communautés autochtones opposent activement le projet de la route Northern Link.
Un fonds fiduciaire autochtone, Gitchiziibii, a été mis en place pour récolter un pourcentage des bénéfices de l’éventuelle infrastructure de transport.
Pour obtenir les capitaux nécessaires pour financer et accélérer la construction d’un système de train léger, KWG Resources a également l’intention de démettre des obligations.
