C’était un secret de polichinelle. Audrey Pulvar, l’adjointe de la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, officialise, dans une interview au Parisien mise en ligne mardi 26 janvier, sa candidature aux élections régionales en Ile-de-France à la tête de la liste de gauche « Ile-de-France en commun ».
« Je suis officiellement candidate, déclare-t-elle. Nous avons beaucoup de propositions pour sortir de la politique de Valérie Pécresse [actuelle présidente de région] qui est celle de l’ancien monde. »
Parmi les mesures phares du programme de Mme Pulvar, néophyte en politique avant d’être élue en juin à la Mairie de Paris, la gratuité des transports en commun en Ile-de-France, chiffrée à 2,2 milliards d’euros et raillée par ses adversaires. Cette gratuité concernerait dès septembre les moins de 18 ans, les étudiants et les demandeurs d’emploi de moins de 25 ans avant d’être élargie progressivement aux bénéficiaires des minima sociaux et aux personnes en situation de handicap, puis ouverte en 2026 à tous les Franciliens, précise-t-elle.
L’ancienne journaliste, âgée de 48 ans, propose également la mise en place pour les 18-25 ans d’un « Pass unique jeune Francilien » qui centraliserait l’ensemble des aides départementales, régionales, gouvernementales auxquelles ils peuvent prétendre. Elle défend également l’idée d’un RSA étendu pour les 18-25 ans, mesure écartée pour l’heure par l’exécutif.
Listes au coude-à-coude
L’entrée en lice d’Audrey Pulvar, qui est soutenue par le Parti socialiste, Place publique et le Parti radical de gauche, se heurte toutefois à celle du numéro un d’Europe Ecologie-Les Verts, Julien Bayou. « Il faudra aplanir certains désaccords, en particulier sur les questions fondamentales comme la laïcité, reconnaît Audrey Pulvar. Mais je ne doute pas que nous parvenions à trouver un chemin commun s’il faut faire barrage à la droite de Valérie Pécresse et de la République en marche. »
Dans le dernier sondage en date, réalisé par Harris-Interactive, les listes écologiste (15 %) et socialiste (14 %) sont au coude-à-coude, devant celle de Clémentine Autain (LFI, 9 %). Valérie Pécresse (Libres !, ex-LR) caracole, elle, en tète (30 %), suivie de loin par Jean-Michel Blanquer (16 %), dont le nom circulait comme potentiel candidat pour LRM mais qui a prévenu lundi « être accaparé » par la crise sanitaire. Le RN, potentiellement représenté par Jordan Bardella, est crédité de 14 %.
Le Sénat a donné son accord, mardi, pour un report de ces élections « au plus tard le 20 juin ».
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