Loire Il a cambriolé une boulangerie «pour rejoindre des amis en vacances à Cannes»

Il allait partir en vacances, mais n’avait pas d’argent. Alors, ce Stéphanois de 41 ans s’est fait une boulangerie. Et un local associatif. Un an ferme, mais derrière les barreaux !
Marie PERRIN - 12 mars 2021 à 16:00 | mis à jour le 12 mars 2021 à 17:02 - Temps de lecture :
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La présidente : « Monsieur, ce n’est pas au boulanger de payer vos vacances ! ». Photo d’illustration Progrès /Rémy PERRIN
La présidente : « Monsieur, ce n’est pas au boulanger de payer vos vacances ! ». Photo d’illustration Progrès /Rémy PERRIN

Le prévenu, 41 ans, n’est pas avare en explications. « C’est vrai, la boulangerie, je l’ai faite. J’ai pris les deux caisses. J’allais partir en vacances, je n’avais pas d’argent, ça faisait longtemps que je voulais rejoindre mes amis à Cannes ». La présidente n’en revient pas. « Mais Monsieur, ce n’est pas au boulanger de payer vos vacances ! ».

Ce fric-frac dans une boulangerie de Saint-Etienne, Adbelkrim Rabhi le reconnaît. C’était en juillet 2020. Vingt-cinq chèques-restaurants, 100 € en espèces. Une porte coulissante forcée. Et sa tête en gros plan sur la vidéo surveillance du commerce.

21 mentions au casier judiciaire

L’homme, en revanche, nie s’être introduit, quelques jours plus tôt, dans une association où un ordinateur portable a été carotté. « On vous voit pourtant ressortir avec une mallette à la main sur la vidéosurveillance… » souligne la présidente. « Sérieux ? C’était mon sac ! ». « Vous entrez avec un sac gris, vous repartez avec un sac noir ».

L’homme a vingt et-une mentions au casier. « Je suis désolé, je regrette. J’ai des problèmes aux dents » explique-t-il aux juges. « J’entends bien qu’il regrette et qu’il a des problèmes psychiatriques, rebondit la procureure. Mais il vole régulièrement depuis novembre 1998 ».

Ce mardi 9 mars, le tribunal correctionnel de Saint-Étienne a condamné Abdelkrim Rabhi à un an ferme, avec mandat de dépôt. Le prévenu s’est lamenté. « J’ai une vie normale. Le matin, je bois mon café à la Mie Câline, je vais au marché. En prison, je ne sais pas ce que je vais faire… ».

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